C'est le genre de film qui n'a pas beaucoup de budget mais qui reste très ambitieux dans sa démarche et dans l'amour du cinéma et surtout de son pays dans une fresque entre la mythologie et la grande histoire de l'Algérie, dans un drame shakespearien transposé à une période clé de l'histoire. Malgré ses nombreux défauts, dus notamment au manque de budget, le scénario reste bien ficelé et les décors sont tout simplement magnifiques, tout comme les costumes d'époque avec leurs décors authentiques dans les palais d'Alger et de Tlemcen.

Alger, 1516 Une reine, Zaphira, tente de sauver son royaume des mains du corsaire Aroudj au début du XVIe siècle à Alger, alors sous domination espagnole, et c'est tout un roman imaginaire qui se déroule avec jubilation et panache, totalement envoûtant avec des metteurs en scène qui connaissent parfaitement leur sujet, et un jeu d'acteurs parfaitement dirigé. Zaphira, dont rien ne prouve qu'elle ait jamais existé, est l'incarnation même du féminisme par sa force de caractère et sa résistance au pouvoir masculin.

La fin vous arrache le cœur et sans en dire plus, car c'est le genre d'œuvre qu'il faut découvrir par soi-même, ce thriller historique efficace et esthétique offre une expérience différente de ce que l'on a pu voir auparavant, notamment dans les films français où le colonisateur s'excite sur les dégâts qu'il a fait subir à ce beau pays, et nous espérons que le cinéma algérien continuera à nous émerveiller par son talent et à en apprendre plus sur sa riche histoire culturelle, Incha'Allah ;).